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Tang Shi Introduction Table des matières – Poèmes de l'Époque des Tang

Un recueil de 320 pièces pour découvrir la poésie chinoise à son apogée. Œuvres de Li Bai, Du Fu, Wang Wei, etc. Tr. Bynner (en) et 21 d'Hervey (fr).

Tangshi V. 1. (98)

Chang Jian
A Buddhist Retreat Behind Broken-mountain Temple

Le lever du soleil
au couvent du mont Po-chan1

La lumière pure d'une belle matinée pénètre déjà dans le vieux couvent ;
Déjà la cime éclairée des grands arbres annonce le retour du soleil.
C'est par de mystérieux sentiers qu'on arrive à ce lieu solitaire2,
Où s'abrite la cellule du bonze, au milieu de la verdure et des fleurs.

Dès que la montagne s'illumine, les oiseaux, tout à la nature, se réveillent joyeux ;
L'œil contemple des eaux limpides et profondes, comme les pensées de l'homme dont le cœur s'est épuré3.
Les dix mille bruits du monde ne troublent jamais cette calme retraite ;
La voix harmonieuse des pierres sonores est la seule qui s'élève ici4.

1. Le mont Po-chan est situé dans le Kiang-nân, non loin de Sou-tcheou-fou.

2. Le texte dit littéralement : par des sentiers tortueux. J'ai cru devoir écarter ce mot de la traduction, parce qu'il peut se prendre en français dans un sens fâcheux, ce qui n'a pas lieu en chinois, où l'expression employée par Tchang-kien indique seulement un sentier qui fait, en serpentant, de nombreux détours ; de telle sorte qu'il faut le bien connaître pour savoir où il mène, et pour le suivre sans se tromper.

3. Mot à mot : de l'homme dont le cœur est vide. Voici comment ce passage est commenté par un lettré chinois : « Les oiseaux pénètrent aussi les secrets du ciel, et ils sont joyeux, comprenant leur propre nature. Les eaux profondes du lac (qui est au bas de la montagne) sont immobiles. Elles sont pures et ne contiennent rien ; voilà pourquoi elles sont transparentes et pénétrables au regard. Le cœur de l'homme, dégagé de tout attachement pour les choses matérielles, est également pur et tranquille ; il ne contient point de désirs. En quoi diffère-t-il de cela ? »

4. Il a déjà été question (p. 135, n. 2) des pierres sonores avec lesquelles les Chinois font des instruments de musique. Ces mêmes pierres, taillées sur de grandes proportions, tiennent lieu de cloches dans certains couvents.

Voir d'autres traductions françaises.

Hervey 69

In the pure morning, near the old temple,
Where early sunlight points the tree-tops,
My path has wound, through a sheltered hollow
Of boughs and flowers, to a Buddhist retreat.
Here birds are alive with mountain-light,
And the mind of man touches peace in a pool,
And a thousand sounds are quieted
By the breathing of a temple-bell.

Bynner 98

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Paysage chinois sur plateau (102)

Poèmes de l'Époque des Tang – Tang Shi V. 1. (98) – Chinois off/on – Français/English
Alias Tang Shi San Bai Shou, Three Hundred Poems of the Tang Dynasty, Poésie des Thang.

Le Canon des Poèmes, Les Entretiens, La Grande Étude, Le Juste Milieu, Les Trois Caractères, Le Livre des Mutations, De la Voie et la Vertu, 300 poèmes Tang, L'Art de la guerre, Trente-six stratagèmes
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