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Dao De Jing Introduction Table of content – The Way and Its Power

The naturalist, individualist and politic doctrine of Lao-tse exhibited in 81 poetic and obscure texts. Tr. Waley (en), Lau (en), Julien (fr) and Wilhelm (de).

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Daodejing II. 38.

Section De – Chapter XXXVIII

The man of highest “power” does not reveal himself as a possessor of “power”;
Therefore he keeps his “power”.
The man of inferior “power” cannot rid it of the appearance of “power”;
Therefore he is in truth without “power”.
The man of highest “power” neither acts nor is there any who so regards him; The man of inferior “power” both acts and is so regarded.
The man of highest humanity, though he acts, is not regarded;
Whereas a man of even the highest morality both acts and is so regarded;
While even he who is best versed in ritual not merely acts, but if people fail to respond
Then he will pull up his sleeves and advance upon them. That is why it is said:
“After Tao was lost, then came the 'power';
After the 'power' was lost, then came human kindness.”
After human kindness was lost, then came morality,
After morality was lost, then came ritual.
Now ritual is the mere husk of loyalty and promise-keeping
And is indeed the first step towards brawling.”
Foreknowledge may be the “flower of doctrine”,
But it is the beginning of folly.
Therefore the full-grown man takes his stand upon the solid substance and not upon the mere husk,
Upon the fruit and not upon the flower.
Truly, “he reject that and takes this”.

Waley 38

上德的人不自以为“德”, 所以有德。下德的人有心施德, 所以无德。
...上仁的人有所作为, 却出于无意。上义的人有所作为, 且出于有意。
上礼的人有所作为, 若得不到回报, 于是就伸出手臂来使人强从之。
所以失去了"道"后是“德”, 失去了“德”后是“仁”, 失去了“仁”后是“义”, 失去了“义”后是“礼”。
当社会需要“礼”维系时, 虚伪巧诈也就产生, 祸乱也就跟着来了。自以为聪明的人以智取巧, 实在是愚昧的根源。
因此大丈夫应守质朴的大道, 不要虚伪的智巧, 舍弃礼的浮华, 取用道的厚实。

白话翻译

A man of the highest virtue does not keep to virtue and that is whyhe has virtue.
A man of the lowest virtue never strays from virtue and that is whyhe is without virtue.
The former never acts yet leaves nothing undone.
The latter acts but there are things left undone.
A man of the highest benevolence acts, but from no ulterior motive.
A man of the highest rectitude acts, but from ulterior motive.
A man most conversant in the rites acts, but when no one responds rollsup his sleeves and resorts to persuasion by force.

Hence when the way was lost there was virtue;
When virtue was lost there was benevolence;
When benevolence was lost there was rectitude;
When rectitude was lost there were the rites.

The rites are the wearing thin of loyalty and good faith
And the beginning of disorder;
Foreknowledge is the flowery embellishment of the way
And the beginning of folly.

Hence the man of large mind abides in the thick not in the thin, inthe fruit not in the flower.

Therefore he discards the one and takes the other.

Lau 38

Les hommes d'une vertu supérieure ignorent leur vertu ; c'est pourquoi ils ont de la vertu.
Les hommes d'une vertu inférieure n'oublient pas leur vertu ; c'est pourquoi ils n'ont pas de vertu.
Les hommes d'une vertu supérieure la pratiquent sans y songer.
Les hommes d'une vertu inférieure la pratiquent avec intention.
Les hommes d'une humanité supérieure la pratiquent sans y songer.
Les hommes d'une équité supérieure la pratiquent avec intention.
Les hommes d'une urbanité supérieure la pratiquent et personne n'y répond ; alors ils emploient la violence pour qu'on les paye de retour.
C'est pourquoi l'on a de la vertu après avoir perdu le Tao ; de l'humanité après avoir perdu la vertu ; de l'équité après avoir perdu l'humanité ; de l'urbanité après avoir perdu l'équité.
L'urbanité n'est que l'écorce de la droiture et de la sincérité ; c'est la source du désordre.
Le faux savoir n'est que la fleur du Tao et le principe de l'ignorance.
C'est pourquoi un grand homme s'attache au solide27 et laisse le superficiel.
Il estime le fruit et laisse la fleur.
C'est pourquoi il rejette l'une et adopte l'autre.

27. L'homme saint pénètre tous les êtres à l'aide d'une intuition merveilleuse. Le vrai et le faux, le bien et le mal brillent à sa vue comme dans un miroir. Rien n'échappe à sa perspicacité. Les hommes vulgaires ne voient rien au-delà de la portée de leurs yeux, n'entendent rien au-delà de la portée de leurs oreilles, ne pensent rien au-delà de la portée de leur esprit. Ils cheminent en aveugles au milieu des êtres ; ils usent leurs facultés pour acquérir du savoir, et ce n'est que par hasard qu'ils en entrevoient quelques lueurs. Ils se croient éclairés et ne voient pas qu'ils commencent à arriver au faîte de l'ignorance. Ils se réjouissent d'avoir acquis ce qu'il y a de plus bas, de plus vil au monde ; et ils oublient ce qu'il y a de plus sublime. Ils aiment le superficiel et négligent le solide ; ils cueillent la fleur et rejettent le fruit. Il n'y a qu'un grand homme qui sache rejeter l'une et adopter l'autre.
Plusieurs auteurs raisonnent ainsi : l'humanité, la justice, les rites, les lois, sont les instruments dont se sert un homme saint (c'est-à-dire un prince parfait) pour gouverner l'empire. Mais Lao-tseu veut qu'on abandonne l'humanité et la justice, qu'on renonce aux rites et aux lois. Si une telle doctrine était mise en pratique, comment l'empire ne tomberait-il pas dans le désordre ? En effet, parmi les lettrés des siècles suivants, on en a vu qui, séduits par le goût des discussions abstraites, négligeaient les actes de la vie réelle ; d'autres qui, entraînés par l'amour de la retraite, mettaient en oubli les lois de la morale. L'empire imita leur exemple, et bientôt la société tomba dans le trouble et le désordre. C'est ce qui arriva sous la dynastie des Tsin. Ce malheur prit sa source dans la doctrine de Lao-tseu.
Ceux qui raisonnent ainsi ne sont pas capables de comprendre le but de Lao-tseu, ni de pénétrer la véritable cause des vices qui ont éclaté sous les Tsin. Les hommes des Tsin ne suivaient pas la doctrine de Lao-tseu ; les troubles de cette époque ont eu une autre cause. Ce n'est point sans motif que Lao-tseu apprend à quitter l'humanité et la justice, à renoncer aux rites et à l'étude. Si les hommes doivent quitter l'humanité et la justice, c'est pour révérer le Tao et la Vertu ; s'ils doivent renoncer aux rites et à l'étude, c'est pour revenir à la droiture et à la sincérité. Quant aux hommes des Tsin, je vois qu'ils ont abandonné l'humanité et la justice ; je ne vois pas qu'ils aient révéré le Tao et la Vertu. Je vois qu'ils ont renoncé aux rites et à l'étude ; je ne vois pas qu'ils soient revenus à la droiture et à la sincérité.
Depuis la période Thaï-kang (l'an 280 après J.-C.) jusqu'à la fuite sur la rive gauche du fleuve Kiang, les lettrés s'appliquaient en général à acquérir une réputation éminente ; ils s'abandonnaient mollement au repos ; ils couraient après le pouvoir et la fortune, et se passionnaient pour la musique et les arts. Le goût des discussions abstraites et l'amour de la solitude n'étaient rien en comparaison de ces excès coupables qui ont troublé la famille des Tsin, et dont il serait impossible de trouver la cause dans l'ouvrage de Lao-tseu

Julien 38

Wer das LEBEN hochhält,
weiß nichts vom LEBEN;
darum hat er LEBEN.
Wer das LEBEN nicht hochhält,
sucht das LEBEN nicht zu verlieren;
darum hat er kein LEBEN.
Wer das LEBEN hochhält,
handelt nicht und hat keine Absichten.
Wer das LEBEN nicht hochhält,
handelt und hat Absichten.
Wer die Liebe hochhält, handelt, aber hat keine Absichten.
Wer die Gerechtigkeit hochhält, handelt und hat Absichten.
Wer die Sitte hochhält, handelt,
und wenn ihm jemand nicht erwidert,
so fuchtelt er mit den Armen und holt ihn heran.
Darum: Ist des SINN verloren, dann das LEBEN.
Ist das LEBEN verloren, dann die Liebe.
Ist die Liebe verloren, dann die Gerechtigkeit.
Ist die Gerechtigkeit verloren, dann die Sitte.
Die Sitte ist Treu und Glaubens Dürftigkeit
und der Verwirrung Anfang.
Vorherwissen ist des SINNES Schein
und der Torheit Beginn.
Darum bleibt der rechte Mann beim Völligen
und nicht beim Dürftigen.
Er wohnt im Sein und nicht im Schein.
Er tut das andere ab und hält sich an dieses.

Wilhelm 38

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The Way and Its Power – Dao De Jing II. 38. – Chinese on/offFrançais/English
Alias Daode Jing, Dao De Jing, Tao Te Ching, Tao Teh Ching, le Tao-tö-king, Lao-Tzu Te-Tao Ching, the Laozi, Lao Zi, the Lao Tze, le Lao-tseu, The Book of the Way and its Virtue, the Way and its Power.

The Book of Odes, The Analects, Great Learning, Doctrine of the Mean, Three-characters book, The Book of Changes, The Way and its Power, 300 Tang Poems, The Art of War, Thirty-Six Strategies
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